Qui sommes-nous ?
Des femmes (et leurs proches), souvent jeunes, parfois moins, qui avons un jour commencé à prendre la pilule pour vivre librement notre sexualité. Pas d’obscurantisme, pas de volonté de chasteté particulière. Juste le début d’une longue période de notre vie : pouvoir vivre notre sexualité et planifier notre volonté ou non de grossesse. Nous sommes une association qui souhaite faire entendre notre voix, leurs voix : l’AVEP.
Notre colère ?
Nous faisons partie de ces cas dits rares mais graves : nous avons fait une embolie pulmonaire ou un AVC alors que nous prenions la pilule. Certaines d’entre nous sont décédées, d’autres sont handicapées à vie, parfois lourdement. Pour les autres ce sont des séquelles à vie traumatisantes, un souvenir de mort imminente qui marquera à jamais.
Nous n’avions pas été prévenues. Nous n’avions pas été alertées des signes avant-coureurs. Une partie d’entre nous a été mal ou pas prise en charge car « une embolie pulmonaire ou un AVC chez une jeune femme, ça n’arrive pas ». Et surtout, personne ne nous a expliqué les avantages ou les risques de l’ensemble des solutions contraceptives pour faire NOTRE choix.
Donc oui, nous sommes en colère que l’on nous traite d’anti-féministes. Empêcher les femmes de monter en puissance dans leur choix de contraception serait un recul du droit des femmes ? Non, c’est une évolution des droits, comme la planification de la grossesse à travers la pilule l’a été dans les années 60. Une évolution vers plus de droit, plus d’autonomie, un choix individuel et en pleine conscience. Voilà notre combat tout aussi féministe que celui dans les années 60.
Comment reprendre confiance ?
En arrêtant de minimiser les risques sous prétexte qu’ils seraient rares, alors qu’ils sont largement sous-estimés.
En sensibilisant aux effets secondaires, aux risques et aux signes précurseurs d’une embolie pulmonaire ou d’un AVC.
En sensibilisant au choix que nous avons, adaptés à notre vie sexuelle et notre profil de santé sans idées reçues.
En formant le corps médical avec une information claire, impartiale basée sur des études approfondies, et avec un temps d’échanges suffisant lors de la prescription.
En permettant également que soit dépisté l’ensemble des contre-indications formelles telles que les troubles de la coagulation du sang.
En évitant l’accès à un médicament contraceptif quel qu’il soit sans contrôle médical car cela revient à empêcher les femmes d’avoir l’information pour une liberté de choix.
Pour un choix de contraception éclairé
Basé sur une information claire et indépendante des risques et avantages de toutes les alternatives existantes
Signez notre pétition pour nous soutenir, pour montrer qu’il ne s’agit pas uniquement du combat des victimes mais de toutes les femmes.