Ci après le communiqué que Gérard Bapt, député de la Haute-Garonne, a rédigé après sa participation à l’AG de l’AVEP qui s’est tenue à Paris le samedi 29 novembre 2014.
A noter que M. Bapt est le président de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le Mediator et la pharmacovigilance.
A l’occasion de l’AG de l’AVEP qui s’est déroulée ce 29 novembre au lendemain de la journée dédiée aux violences faites aux femmes, je tiens à saluer l’action des familles des victimes d’accidents de la contraception orale par pilule.
Cette action a permis que l’ANSM annonce un recul de 11% en 2013, du nombre des femmes en âge de procréer hospitalisées pour embolie pulmonaire.
Il est raisonnable de penser qu’à 340 cas d’hospitalisations pour embolie pulmonaire de moins, correspondent plusieurs dizaines de décès évités.
Mais l’action des familles, et les nouvelles recommandations des autorités sanitaires, n’ont encore pas pu éviter tout nouveau drame sanitaire ; ainsi cet été à Lille, une jeune fille de 20 ans est décédée d’embolie pulmonaire massive en arrivant aux urgences du CHU : elle était sous prescription en première intention de Diane 35 pour acné depuis 6 mois…
Des efforts considérables restent à mener au plan médical concernant la prescription de contraception d’une part, le diagnostic des accidents sanitaires d’autre part.
La réalisation systématique du dépistage de troubles de la coagulation dans le bilan à réaliser avant la primo-prescription doit devenir une obligation, ainsi que sa prise en charge par la Sécurité Sociale.
Enfin, les leaders d’opinion parés de titre hospitalo-universitaires, et de leurs liens d’intérêt, devraient être sanctionnés lorsqu’ils s’expriment à l’opposé des recommandations des autorités sanitaires : la discussion prochaine de la loi « santé » donnera l’occasion d’en poser la base légale.