Cela m'est très pénible de reparler de tous ça.
J'ai eu 40 ans fin 2012.
A même pas 17 ans, fin 1989, je suis allée au planning familiale pour qu'il me prescrive une pilule : Tri Minulet.
Je précise que  : je ne fumais pas, ne buvait pas, j'étais très sportive et n'avais aucun problème de santé à ce moment là. Malheureusement ma vie à basculé depuis ce jour là.
Je n'ai même pas fini la première plaquette  : j'ai été d'abord très essoufflé, c'était peu avant les vacances de Noël, j'ai attribué cela au surmenage.
 Arrive les vacances et le 25 Décembre 1989,  je pars promener mon chien et là, incapable de faire les 50 m qui me sépare de la maison : plus de souffle, plus de force, et ma jambe qui ne "marche plus ".
 Je lâche le chien, je pense à une paralysie, je ne comprend pas.
Mon père me récupère au milieu du près, et me ramène tant bien que mal chez moi.
Heureusement mon médecin est un voisin de mes parents, celui vient rapidement (en plein repas de Noël) et constate à vue de nez que c'est un problème circulatoire, et qu'il faut m'amener au urgences.
Malheureusement aux urgences, il fête Noël, on m'hospitalise, mais je ne voit le médecin de garde qu'en toute fin d'après midi. Je m'éteins tout doucement. On me m’injecte une piqure anti -coagulante dans la cuisse.
Le lendemain, un examen, la personne ne sait pas utiliser la machine, je remonte sans résultats probant..
Deux jours après, au autre examen, je sais pas le nom, : on injecte de l'iode dans le sang (un truc comme ça), c'est très douloureux, et là j’entends que dans la cabine çà s'agite et que ça courre même. Le produit n'a pas bougé, on annonce cela à ma mère qui s’écroule
sur sa chaise.
C'est le SAMU qui est chargé de faire mon transfère à l’hôpital Nord, on m'emmaillote dans la coquille,branché à une seringue électrique  .
Dans ce grand hôpital, je passe la nuit sous haute surveillance, on m'ausculte toute les 2 heures.
Je suis opérée le lendemain par un éminent professeur. Par contre pas de communication, je ne sais pas ce qu'on va me faire, et je ne sais pas vraiment ce que j'ai.
Premier jour de l'année 1990, j'ai eu le ventre ouvert pour la pose d'un clip cave, j'ai mal de partout : une couture à l’aine gauche, et toujours la seringue électrique cousue à ma cheville gauche, d’où on a aussi évacué les caillots et les veines fichues.
En gros  : Embolie,  thrombose du membres inférieur gauche et pose de clip cave.
Je reste hospitalisé à peu près un mois.
On me laisse enfin sortir avec en prescription : sintrom, TP, collant à varice que j'enfile quotidiennement depuis.
Huit moi plus tard on m'enlève ma fistule : veine branché à une artère, pour booster le système circulatoire, et là j’apprends le fin mot de l'histoire : DEFIFICT EN PROTEINE C, déficit venant de ma mère toute ma famille proche à été testé.
Depuis je traine mon boulet, j'ai eu deux enfants tant bien que mal ( 2 fausses couches), je souffre tout les été depuis 3 ans d'ulcère variqueux à la cheville gauche, là ou j'ai gardé une de mes 3 cicatrices.
Enfin voilà, je me dis qu'en lisant certains de vos témoignages que je m'en sors pas trop mal .