Apres plusieurs semaines de lecture des différents témoignages je me décide enfin a apporter le mien.
Tout d'abord je tiens a adresser mes plus sincères condoléances a tous ceux qui ont perdu un être cher dans cette terrible affaire.

Le 30 janvier 2012, j'accouche d'une adorable petite fille Alexandra. 6 semaines plus tard le 1er mars, je retourne voir ma gynéco pour la visite post natale . Elle me dit alors qu'il serait souhaitable que je reprenne une pilule et me prescrit Varnoline me disant qu'elle très bien. Elle ne tient aucun compte de mes antécédents personnels et familiaux.

Elle me redonne un rdv pour le 3 Mai. Lors de ce rendez vous je lui parle de ma fatigue et de mon impression d’être un peu essoufflée a l'effort mais elle banalise et met cela sur le compte de mon nouveau statut de parent.

Seulement 3 jours plus tard, le 6 mai je me réveille avec une douleur intercostale qui ne va cesser d'empirer au cours de la journée.A tel point qu'a la fin je demande a mon mari de m’emmener aux urgences.

La, le diagnostic est poser embolie pulmonaire on me fait tout un tas d'examens sans trop rien m'expliquer simplement que je dois prendre des anticoagulants pendant au moins 6 mois faire un bilan de la coagulation et une scintigraphie pulmonaire par la suite.On m'indique également que je ne dois plus jamais prendre de contraception oestroprogestative.

Sauf que je retombe enceinte et la personne ne se sent d'assurer le suivit de ma grossesse, tout le monde me souffle d'avorter me laissant entendre que c'est la seule solution; ma gynécologue est totalement paniquée.Elle ne prends même pas en compte tout le parcours de procréation médicalement assistée qui a été nécessaire a l'obtention de ma première grossesse.
Donc j'avorte la mort dans l’âme.

A ce jour j'ai arrête les anticoagulants, perdue de la capacité respiratoire et suis très vite fatiguée et essoufflé.Le bilan de la coagulation est revenu parfaitement normal .j'ai l'impression que ma vie s'est arrêtée ce jour de Mai 2012. J'ai perdue ma joie de vivre mon innocence car je sais que la mort peut frapper a tout moment.J'ai peur de la récidive et ne dors plus la nuit.J'ai peur ne pas voir ma fille grandir.
La colère ne me quitte pas, depuis le temps que cela dure je ne comprends pas comment les laboratoires et les gynécologues ont pu continuer a fabriquer et a prescrites ces pilules a des fins uniquement financières ça me révolte.

Je n'aurais jamais fait le lien qui était pourtant évident entre les pilules troisième génération et ce qui m'est arrivé sans la médiatisation de cette affaire alors je souhaite remercier tout les gens qui ont eu le courage de rendre cette affaire publique et qui se battent au quotidien pour que ces pilules soient retirées du marché.