Je m’appelle Céline. J’ai 28 ans dans quelques mois et il y a 7 ans, 4 jours avant mes 21 ans, j’ai été hospitalisé pour une embolie pulmonaire.
J’avais changé de pilules pour une « 3ème génération » quelques mois avant et avait subit un petit choc émotionnel dans ma vie personnelle. Je suis non fumeuse et fais du sport.
Je me sentais mal depuis plusieurs semaines mais ayant déjà fait une bronchite carabinée j’ai consulté tardivement pour avoir des antibio. Il faut savoir qu’une embolie est non bruyante donc impossible pour le médecin de l’entendre. J’ai continué à travailler et pratiquer mon sport non sans mal. Mon copain me mettait la pression pour que je reconsulte mais j’attendais que les antibio fassent effet et que mon corps se défende. A la suite d’une séance de sport jai vraiment eu de grosses douleurs sous la clavicule à chaque inspiration. C’était le samedi 19 novembre. Lundi matin j’ai prit rdv pour le lendemain chez mon médecin traitant et je suis allée au boulot. Journée difficile et fatiguante mais je suis allée au bout. En rentrant chez moi j’ai prit ma douche, préparé mon repas et commençais à manger. Puis j’ai sentis une énorme douleur dans le poumon droit. J’ai tout suite appelé ma soeur qui habitait à quelques kilomètres pour qu’elle appelle le médecin de garde. J’avais pas envie d’aller aux urgences pour une simple bronchite. Malgré tout j’avais l’instinct de sortir de chez moi car j’avais une porte blindée qui n’avait pas de poignet extérieure. J’ai prit le volant pour rejoindre ma soeur qui ne m’a pas laissé le choix et m’a emmener aux urgences. Après une prise de sang, 8 piqures pour pouvoir faire un scanner, le résultat tombe. Embolie pulmonaire sévère avec infarctus pulmonaire et infection de la plevre. Je me rappelle des douleurs comme si c’était hier et je me rappelle surtout les paroles du cardiologue. « Vous aviez 2 caillots dans le coeur. Vous n’auriez pas passé la nuit. » Cette phrase me hante toujours. Et au delà de ça, j’ai perdu plus de la moitie de mon poumons droit (que je ne récupérerai plus), je suis aujourd’hui asthmatique (depuis ce jour) et j’ai des grossesses à risques donc piqûres anti flebite le 3eme trimestre et accouchements programmés.
Je suis profondément reconnaissante d’avoir survenue et je mesure ma chance mais je suis tout autant en colère contre cette société qui nous impose une prise de risque quotidienne et minimise les effets sur notre corps.
J’ai 28 ans je suis maman d’un petit garçon et j’ai l’intention d’en avoir d’autres. Mais quand mes grossesses seront finies je réfléchis à me faire ligaturer les trompes. J’aurais peut être 35 ans quand ça arrivera et je trouve terrible de prendre des décisions aussi radicale pour pouvoir sauver sa vie…