Parce que cet épisode de ma vie aura emplifier mes déboires liées au domaine gynécologique, et qu’il aidera peut être certaines femmes à avancer……
En 2003, une ivg, parce que je me sépare de mon 1er amour, au bout de 5 ans, et que je me refuse à offrir un destin minable ou d’assisté à mon enfant…..un moment horrible physiquement et psychologiquement.
En 2013, j’accouche par césarienne en urgence de mon petit garcon, coincé dans mon bassin…..un échec et de nouveau un acte médical autour d’un bébé….donc un amalgame avec mon ivg 10 ans avant.
Heureusement nous allons bien tous les 2, mais je me remets très difficilement.
En 2016, j’accouche enfin par voie basse, à l’aide de spatule et forceps car ma princesse c’était fait un collier avec son cordon…..mais enfin je me réconcilie un peu avec la naissance!
Arrrive le 18 décembre 2017…..je dors mal une nuit, me lève toute courbaturée; un doliprane, et la journée passe.
Je dors mal une 2 éme nuit…..la je fais la crepe toute la nuit et ne peut plus me mettre sur le côté droit.rebelotte, doliprane au réveil et ma journée démarre.
Le matin je suis un peu ailleurs, alors que je suis en visite avec ma fille chez sa future nounou.le midi je suis fatiguée, irritable pendant le repas avec les enfants.13h30 je dépose mon fils a l’école puis nous filons entre filles à la PMI pour une consultation classique de bébé.
Là médecin me demande si j’ai besoin de quelque chose pour l’ordonnance et en plaisantant je dis que ma fille n’a besoin de rien mais que ça serait plutôt pour moi……mes douleurs sous les côtes côté droit se sont intensifiées en salle d’attente.je lui décrit vite fait ces symptômes et elle me demande si je ne suis pas essoufflée?
À ce moment là, non…..elle me dit quand même d’être prudente et de consulter cela pourrait être une embolie….on ne sait jamais…..
Interloquée je lui dis que je vais aller consulter.
Je reprends ma voiture et passe un appel à ma mère en Bluetooth….je manque de souffle en fin de phrases…..je raccroche car passage sans réseau, mais je lui dis que je la rappèlerai de la maison.
J’arrive chez moi, je tente de coucher la petite qui n’avait pas pu faire sa sieste et parce que mes douleurs deviennent insupportables; j’en bave pour la porter.
Je rappelle ma mère et lui dis que je ne sais pas ce que j’ai mais que je vais crever!elle entends ma douleurs, je gémit, voir crie en me pliant en deux.elle saute dans sa voiture pour me rejoindre.
Je reprends du doliprane, appelle mon généraliste qui me dit de venir demain….j’insiste en disant que j’ai très mal, mais que je ne pourrai venir que quand ma mère sera la; à cet instant je pense aller seule consulter.
Il accepte de me recevoir des que je le pourrai.
Je puise dans mes ressources pour faire goûter ma puce, ma mère arrive, mais je ne suis désormais plus en capacité de me rendre seule au cabinet en voiture à 2 km.nous partons toutes les 3, bien qu’elle me dise qu’il vaudrait mieux appeler les pompiers…..
Les pompiers, mais non ça va aller, on va chez le médecin, j’ai du me casser une côte; et puis je pense organisation, mon fils à récupérer à l’école, mon mari au boulot…trop compliqué!
Visite chez le médecin, je ressort avec un traitement pour infection pulmonaire et une ordonnance pour une radio pour vérifier qu’il n’y a pas une pleurésie.pendant la consultation, le doliprane m’avait calmé, la douleur était quasi inexistante….
Retour à la maison.ma mère reste jusqu’à ce que mon mari rentre pour être sûre que tout va bien, seulement avant même son retour, je me dandine à nouveau sur ma chaise, ne tient plus en place à part debout pliée par la douleur….le doliprane remonte à environ 3 à 4 h….
Mon mari voit que je suis blanche et que je souffre, il improvise le dîner pour décharger ma mère qui va gérer les enfants.
J’essaie de m’allonger pendant ce temps la, impossible.semi assise avec les jambes relevées par le relax du canapé, encore pire, j’hurle comme si on me poignardait à la jonction de la cuisse et de bassin.
Nous partons aux urgences.ma crise se termine pendant le trajet, enfin s’apaise puis redémarre de plus bel en salle d’attente.la personne à l’accueil pense à des colliques néphrétiques.
Ouf, c’est mon tour, on me prends en charge.on me reparle des colliques puis on m’oriente à nouveau pour patienter.
J’entre enfin dans un box.on me perfuse et m’administre du ketoprofene qui effacera toutes mes douleurs.OUF!je pars au scanner avec injection.
Les résultats tombe, ma prise de sang montrait bien un début d’infection pulmonaire mais la médecin me dit: vous avez le bas du poumon droit ratatiné, vous faites une embolie pulmonaire!
Quoi?!
J’ai 37 ans, certes une bonne dizaine de kilos en trop, mais aucun signe qui laissaient prédire cela.
Pas allitée, pas de vol long courrier, et pas de phlébite…..
Je fume parfois 4 cigarettes par jour maxi, mais par période ( jamais pendant mes grossesses et allaitements, donc pas une accro)
Je suis sous daily gé au moment de mon embolie.
Je vous passerai toute mon hospitalisation chaotique…..commencée en gyneco faute de place et finie en cardio car découverte d’un kyste pericardique au scanner….heureusement bénin!!!!
Pas vue de médecin pendant environ 32 h et soignée au doliprane pendant 30h environ entre la fin de la perf et l’ordonnance qui ne suivait pas…….imaginez quand la crise reprend….le cauchemar recommence!
Sortie au bout de 3 jours alors qu’on m’annonçait la veille qu’on ne savait pas si l’allaitement allait être levé……vite il nous faut un lit!!!!!!
Dans mon malheur, une petite embolie, d’où les fortes douleurs, compliquée quand même d’un infarctus pulmonaire.
Aujourd’hui, presque 3 mois plus tard, je vais mieux mais j’ai encore des douleurs dans la poitrine voir côté cœur en fin de journée plus chargée.
Je suis en congé parental avec la petite a plein temps à la maison et l’aîné scolarisé,tous les deux très énergiques, donc épuisant.
Je ne suis plus essoufflée comme au début avec maux de têtes au bout de quelques phrases prononcées, mais une légère cote me fatigue vite.
Je reprends mon poste d’agent d’approvisionnement dans moins de 3 semaines, ou je porte des charges toute la journée, cela risque d’être compliqué surtout à 80% ou il faudra mettre les bouchées doubles.on verra l’avis du médecin du travail.
Côté contraception, plus d’oestrogenes pour moi, à vie.l’angiologue m’a dit qu’en aucun cas ma petite consommation de tabac n’avait pu causer mon embolie ( même si ce n’est pas à faire!).
Je dois attendre la fin de mon fluidifiant (6mois) pour voir si j’ai un problème génétique.en attendant je suis sous clareal, pilule pour l’allaitement avant de passer au stérilet en fin de traitement si je n’ ai pas de problème génétique.j’avais déjà eu tout un tas de pilule ( car bcp déménagée et suivi par plein de gyneco….), stérilet aux hormones et implant, mais je ne les ai pas supportés.maintenant me voilà bien contrariée pendant mes cycles, sous fluidifiant c’est pas top, et rien n’est plus réglé…..mais bon, je suis encore là pour le vivre, et je vous conseille de ne pas attendre en cas de vive douleurs sous les côtes.
Ça n’arrive pas qu’aux autres et ça fait réfléchir.
En espérant que mon roman n’aura pas fait fuire toute personne suceptible de l’avoir lu et aura pu aider d’autres à avancer.