Bonjour à vous,

Pour faire suite à votre appel, j’aimerai apporter mon témoignage.

Un matin de décembre 2012, alors âgée de tout juste 40 ans, j’ai ressenti une douleur dans les côtes.
Maman de trois enfants alors âgés de 14, 12 et 8 ans, je prends la pilule DIANE 35 depuis plus de 20 ans, prescrite en première contraception par mon gynécologue pour également venir à bout de mes pb d’acné.
Le diagnostic n’a pas été immédiat, les douleurs devenant de plus en plus intenses et la respiration de plus en plus difficile.
Le 25 décembre, les medecins des urgences me disent qu’il s’agit d’une pneumopathie, qui sera traitée avec des antibiotiques.
Mon état s’aggrave de jours en jours, je deviens très faible.
Le 31 décembre, je suis admise en soins intensifs pour une embolie pulmonaire bilatérale massive avec infarctus du poumon droit surinfecté, et thrombose de la veine illiaque.

J’ai vu la mort de très près …

La douleur était insupportable, je recevais des injections journalières de Morphine.
Une semaine en soins intensifs, une semaine en cardiologie …
La diane 35 a été incriminée directement à l’hôpital mais en ville, mon gynécologue n’a jamais voulu admettre qu’elle avait été la cause de mon état.
J’ai ensuite été suivie pdt plus d’un an au CHR, j’ai fait des tas de tests génétiques pour mettre de côté tous les autres facteurs de risque.

Et le verdict est tombé : là seule responsable était la DIANE 35.

J’ai vécu un calvaire, plongée dans la peur permanente pdt de nombreuses années. J’ai fait un choc post traumatique 6 mois après. Encore aujourd’hui, il y a toujours qq chose qui m’amène à y penser …
Je suis consciente de vivre ma deuxième vie !! Tout a changé à part les personnes qui m’entourent chaque jour et qui m’ont aidé à m’en sortir.
Je n’ai pas de séquelles visibles. Mais les invisibles sont peut être les pires à supporter.

Voilà mon histoire.

Christelle