– Le Vendredi 13 Octobre 2017, après une semaine avec de nombreux entraînements de sport, j’ai des douleurs thoracique, difficultés à respiré comme un point de côté en permanence,douleurs musculaires et douleurs jusqu’à la fesse droite. Je me dis que c’est suite à l’entrainement sportif de la semaine, La douleur se situe au dessus du soutien gorge, côté DROIT uniquement Le lundi, difficulté à respirer, du mal à trouver une position adéquate au travail en formation,je prends des anti inflammatoire. Le soir à 17h lorsque je termine ma journée, mon père me ramène aux urgences, j’en pouvais plus.
– Aux urgences le Lundi 16 Octobre 2017 : Douleurs thoraciques derrière les côtes, du mal à respiré, douleur à la fesse gauche. Aucun examen ne sera réalisé, mise à part une analyse d’urine suite à des problèmes de reins fréquents. Pas de contrôle de jambes pour une éventuelle phlébite, pas de scanner, pas prise de sang. Prescription dafalgan codéiné, prescription de la kiné respiratoire, suspicion d’une sciatique. Je rentre chez moi, vomissements, nausées suite au codeiné que je ne supportes pas.
– Le lendemain, 17 Octobre, douleurs intenses toujours thoracique, à la moindre respiration. Le soir rendez vous l’osthéopathe qui est également un médecin généraliste dans l’espoir qu’en me manipulant, celà passe. Après une manipulation souffrante, les larmes, la difficulté à gérer sa respiration en étant couché sur la table de manipulation, je rentre chez moi toujours souffrante, mais moins. Les prochains jours passent, la douleur est moins intense mais toujours là sans arrêt. Je dors sur le canapé, calfeutré par des coussins. La position couché est impossible pour moi.Ma semaine se passe en vivant avec cette douleur qui par moment est moins fréquente, supportable.
– Le samedi 21 Octobre 2017 :
1) Au réveil, une douleur insupportable, une difficulté à respiré, je supplie d’avoir de l’oxygène, par le stress du mal à contrôler ma respiration, l’envie de pleurer, l’impression de mourir. Je commence à avoir les lèvres bleues, tremblements. Mon père appel le SAMU, la personne au bout du téléphone demande à ce que je m’exprime, vu mon état et ma voix, il comprend bien la gravité. Je leur explique la suspicion d’une sciatique et la erreur de ma vie : « Celà va passer blabla… de toute façon on a aucun médecin avant 13h, rappeler au cas ou… » Je pleure et je commence à angoisser, encore du moins à respiré, une douleur sur une échelle sur 10 elle est impossible à noté. Mon père me donne un sachet pour m’aider à respirer. Ma meilleur amie travaille dans un cabinet radiologique en Allemagne (Heureusement qu’ils sont là ces Allemands mais surtout ma meilleur amie qui est aujourd’hui mon ange protecteur….), ce samedi 21 elle est postée et me propose de venir pour faire un examen radiologique que la France n’a pas pu faire pour en savoir plus sur mon état. Mon père me conduit en Allemagne, la route, les bosses sur l’autoroute sont insupportables, calé dans des coussins. On se gare sur un parking, on marche sur la zone piétonne pour arriver au cabinet, les escaliers… Je me tiens le côté droit, les larmes aux yeux, chaque pas était une douleur. Encore aujourd’hui, je ne sais toujours pas comment j’ai pu marcher et arriver au cabinet mais je voulais faire cet examen, savoir ce que j’avais. Une IRM est proposée, impossible pour moi de me couché horizontalement sur la table, je n’ai plus d’air une fois incliné et je souffre. La manipulatrice appelle le médecin; ce dernier m’osculte et soupçonne de l’eau dans mes poumons suite à ces palpations au niveau dos et de mes réactions à la douleur. Une radio est programmée, enfin quelque chose que je peux faire même si retenir ma respiration était très dur, mais bon avec le peu d’air que j’avais… et là, le résultat tombe ; de l’eau dans les poumons. Le médecin me donne ma radio et me dit de retourner aux urgences et de montrer le cliché. Ma meilleur amie annonce la nouvelle à mon père qui m’accompagnait, direction les urgences avant qu’il ne soit trop tard
2) 13h Urgences : Admission aux urgences numéro 2. Je me (re)présente, douleurs thoracique ec… + radio « Mais comment avez vous eu cette radio en Allemagne?  » Vous n’avez pas fait votre travail en France Lundi, mon amie oui, et ses collègues allemands oui, c’est tout. Je suis placé en salle d’attente, toujours avec mes coussins d’amour, je ne reste pas longtemps qu’on me prend en charge. Perfusion, prise de sang. Mon père vient me voir, mon conjoint, ma meilleur amie. 17h, je vois toujours mes échantillons de sang sur le bureau, faudrait peut être les prendre pour les analyser non? A 18h, enfin ils les prennent! RDV SCANNER entre temps. Résultat prise de sng montre un taux important de DDimères qui veut dire : EMBOLIE PULMONAIRE. Ma meilleur amie était à côté de moi, et m’explique ce que sait, le temps que celà monte au cerveau… Je reçois des médicaments par le médecin interne qui regarde en direct sur internet la notice pour les effets secondaires (Hyper rassurant) Le médeciment m’endort les lèvres, je parle bizzarement mais celà est « normal » soit disant… oh après tout, je ne suis plus à sa prêt…
Après le scanner et la prise de sang on me dit de ne plus me lever, mais je n’ai toujours pas de diagnostic précis. On me demande si je prend la pilule ou non, si oui laquelle? Alors oui, je la prend, Leelo Gé, et non, je ne fume pas.. A 19h30 on m’annonce par le médecin interne : Embolie pulmonaire et eau dans les poumons.Vous ne bougez plus, vous ne vous levez plus, vous urinez dans le bassin, le caillot est prêt du coeur. J’attend d’avoir une chambre en cardiologie 23h : Admission dans ma chambre en cardiologie. L’hospitalisation a duré 3 semaines.

Hospitalisation : Le service en cardiologie était adorable, mes premières nuits étaient très dur pour la douleur, perfusion, traitement ils ont tout essayé, j’étais sensible à chaque traitement médicament, je faisais des réactions et des effets secondaires. Un soir on me propose la morphine vu que je ne supportais plus rien et qu’ils avaient tout essayé… J’ai tenu bon… Le plus dur étant de ne pas se lever pendant 4 jours, se laver au gant de toilette au lit, se faire laver les cheveux long par les infirmières… être dépendant de tout le monde.
Les semaines à venir : Radiographie, scanner, doopler… aucune phlébyte détectée, traitement, perfusion. Prise de sang génétique qui a montré un facteur V, celui de thrombose génétique.. d’où le risque de caillot, d’où le fait de ne pas prescrire la pillule avec ce risque mais bon… fallait le savoir puisque aucune prise de sang avait été réalisé avant ma première prise de pilule il y a 7 ans.
Aujourd’hui, fin décembre 2017, traitement anti coagulent pendant 6 mois, rendez vous avec un hématologue pour un suivi concernant un éventuel traitement à vie et les conseils pour le stérilet ou non, en cuivre ou non selon si j’ai le traitement à vie… puis un contrôle tout les ans.
Reprise du travail en Janvier 2018, après deux mois et demie d’arrêt.

Un cas parmi tant d’autres mais un cas en vie… de justesse.
Je peux témoigner parce que je suis en vie, parce que mes parents, mon conjoint m’ont soutenus, m’ont aidé. Ma meilleur amie m’a sauvé peut être avec la radio, sinon quelques heures plus tard et je n’étais plus là, elle à fait son travail, en Allemagne et non ceux qui étaient en poste ce Lundi 16 Octobre à l’hôpital.
Comme dirait ma belle mère,cela me fait rire : j’ai 23 ans, je suis la plus « bio » de la famille : je fais du sport, je fais attention à mon hygiène de vie, on a tous des petites poignées d’amour en trop mais rien de dramatique, je travaille, je ne fume pas et pourtant…j’ai frollé la mort à 23 ans, mais je suis là aujourd’hui.. D’autres non. Et pour éviter que d’autres n’y passent, il faut se battre. Cette pilule tue, mais il faut encore des victimes pour ouvrir les yeux? A nous d’ouvrir les yeux des autres et de montrer que cela n’arrive pas qu’aux autres, à nous, à une amie, une sœur, une maman… à TOUS.

Elina, victime d’une embolie pulmonaire à 23 ans suite à la prise de pilule Leelo Gé, 2ème génération