Je m’appelle Flora et j’ai commencé à prendre la pilule Diane 35 à l’âge de 16 ans.
J’allais avoir 18 ans dans moins de 2 mois quand cela c’est produit.
Un soir, alors que j’allais me coucher, je ressens une vive douleur du côté gauche qui m’empêche de me relever. J’hésite à ce moment la à appeler une ambulance mais me dis, comme j’avais l’habitude de le faire, que la douleur passerait et que je ne devais pas faire ma chochotte.
Le lendemain, la douleur est toujours bien la, je décide d’aller travailler tout de même. J’étais en apprentissage en alternance. Une fois au travail et après 2h de souffrance je n’en peux plus et on décide de m’emmener aux urgences. J’attends allongé dans un brancard pendant plusieurs heures qu’on me prenne en charge et ensuite que l’on m’annonce ma sentence. Malgré ma faiblesse, ma douleur cuisante et mon interdiction de me lever, de manger et de boire je m’imagine en somnolant que je serais chez moi dès ce soir.
C’est donc le choc quand un médecin me réveille pour m’annoncer que je fais une embolie pulmonaire massive et que je dois être prise en charge d’urgence par les soins intensifs.
À partir de la, je ne me rappelle plus avoir ressentis autre chose que simplement de la douleur. J’échappe de justesse à l’opération et à la mort par la même occasion. Trois jours aux soins intensifs et quelques autres dans un service plus calme. Une semaine en tout à l’hôpital sans avoir le droit de me lever. Sortant de l’enfer pour un autre je rentre chez moi avec un mois d’arrêt de travail. Si faible que soulever une tasse devient difficile je reste enfermée. Je suis finalement arrêtée plus de deux moins mais même après avoir repris un semblant du cour de ma vie, ce n’est pas fini.
Au préviscan pour minimum un an, prise de sang tout les deux jours à domicile au départ, puis deux fois par semaine et enfin une. Nombreuses crises d’angoisses, tachycardie, arrêts de travail à répétitions, douleurs thoracique extrême et exactement comme lors de mon embolie pulmonaire constante. Retour aux urgences au moins sept fois en deux ans. Je ne fais plus rien après avoir perdu mon travail et ne plus pouvoir finir mes études.
Une douleur thoracique qui ne ma toujours pas quitté à l’heure d’aujourd’hui même si elle est moins fort et moins souvent la heureusement, grâce à des séances de kiné et de rayons lumineux.
A 23 ans, je suis encore en train d’essayer de reprendre le cour de ma vie, je suis passer juste à côté de la mort, de mes études et de quelques années de jeunesse mais je suis bien en vie.