Journal de bord de mon embolie pulmonaire:

Samedi 14 Janvier 2017

Je me réveille, je me lève et je tombe dans les pommes. Ca doit être encore mon dos qui fait des siennes… Je traine toute ma journée dans mon lit avec comme seule compagnie ma fatigue, mes palpitations sorties de nul part et mon chat. La journée passe en essayant de dormir mais une gêne m’en empêche, laquelle ? Aucune idées.

Dimanche 15 janvier 2017

On a tous ce moment ou on a des idées noires et on se met à penser à la mort, est ce que c’est la peur ? Ou la curiosité ? Ma journée est hanté par des questions morbides et je renouvelle la meme journée que la veille telle une petite grand mère avec son plaid, son thé, son chat.

Lundi 16 janvier 2017

Jour de semaine il faut bien que j’aille en cours. Je me prépare tranquillement et pars pour mon école mais je m’essouffle toujours plus à chaque pas que je fais. Je suis pas tranquille bien trop préoccupé. Cette nuit j’ai fais un rêve, c’était vraiment un rêve, j’ai rêvais de ces personnes que j’aime tant et qui sont malheureusement partis trop tot, des sourires, des sensations de bien être auprès d’elles et puis un réveil soudain après qu’elles m’aient dis « réveil toi ».
Ce reve ne me préoccupe pas plus que ca durant la matinée.
Cette matinée a été forte en rebondissements, une mauvaise nouvelle qui me met les larmes aux yeux, un boulot à finir avant la fin de journée… J’en peux plus et mon corps non plus.
Environ 14h devant mon ordinateur je souffle de fatigue à plusieurs reprises, je m’essouffle sans meme être en mouvement. En plus de l’essoufflement c’est une douleur à la clavicule qui me tord dans tous les sens maintenant. Au début on pense à un petit mauvais mouvement puis quand la douleur survient seulement quand on respire ca commence à paraitre moins anodin.
Les quelques lignes qui vont suivent vont peut être meme surement faire sourire la plupart d’entre vous. Jeune, bête, naif, sont les personnes qui tape sur la barre de recherches google « doctissimo » « douleurs clavicule et difficultés à respirer », je l’ai fais je l’ai marqué et mon dieu la peur que j’ai eu en voyant comme premier résultat : EMBOLIE PULMONAIRE.
La douleur devient insupportable je décidé de me rafraîchir le visage, je n’ai pas eu le temps de sortir de la classe que l’on a du me rattraper. Incapable de respirer j’essaie de me raisonner mais je suis à bout j’ai mal. On me descend à l’infirmerie, l’infirmière me prend les constantes tout parait normal mais dans l’état ou j’étais on ne pouvait pas me laissé juste avec un petit doliprane non.
Le SAMU arrive ils reprennent les constantes, tout est normal, et il me disent que c’est surement une crise du au stress donc on me fait respirer dans un sac en papier, ok j’accepte mais ca ne me fait pas aller mieux. Transfert à l’hôpital, constantes bonnes, radio des poumons bonne, ils me renvoient chez moi. C’est peut être un peu bizarre mais quand on connait notre corps et que on l’écoute quand ca va pas les diagnostique ne compte pas et notre instinct de survie prend le dessus. Ni une ni deux je retourne sur l’article de l’embolie pulmonaire, un témoignage qui décrit précisément ce que j’ai vécu. Elle parle de taux des Ddimères, je ne sais pas ce que c’est mais c’est grace à ca que l’on peut savoir si on fait une embolie pulmonaire ou pas. Direction SOS médecin je lui demande de me prescrire une prise de sang du taux des Ddimères, je rentre, je m’endors réveillé par un rien toute la nuit durant.

Mardi 17 janvier 2017

Première heure je vais direction le laboratoire, prise de sang, je rentre, j’attend, j’attend,j’attend.
N’ayant toujours pas de nouvelles je décide de les appeler, ils me disent qu’ils ont envoyés les résultats à SOS Médecin, « SOS médecin Bonsoir ! » je demande si ils ont mes résultats, on me passe le médecin et ils me dit juste de venir de suite.
Je marche avec de plus en plus de mal, j’ai froid. Il m’accueil calmement et ne tarde pas à m’annoncer que mon taux de Ddimères est à 3500 au lieu de 500, infection pulmonaire ou embolie ? Il sait pas, la seule chose qu’il sait c’est que je dois sans tarder partir aux urgences. Je sors de la en pleure, je suis seule sans ma famille, j’appel une amie en désespoir je ne contrôle plus rien j’ai peur, je vomis dans la rue tellement la peur est intense.

Direction l’hôpital je suis prise en charge par un infirmier plutôt imbécile ne voulant pas croire que j’avais un taux aussi élevé, sans rire il se foutait ouvertement de ma gueule ( désolé pour cet abus de language ), il me pose une perfusion qui n’a pas été demandé par le médecin qu’on m’a enlevé et remise après. Je demande à voir le médecin et que celui ci sache que je demande à faire un angioscanner, j’avais l’impression d’être mieux renseigné, je savais ce que je voulais et personne ne devait me le refuser. On m’emmène à l’angioscanner, putain c’est pas agréable comme sensation, ce liquide qui se propage pour savoir si le sang circule correctement m’a fait pousser des gémissements de douleur et ne parlons pas de cette sensation de se pisser dessus. J’attend, j’attend et le verdict tomba je fais une embolie pulmonaire, je craque, je m’effondre j’en peux plus. Plus tard le médecin vient me voir, je dois rester quelques jours en soins intensif en cardiologie, interdiction de me lever, et je dois être brancher à 4 machines en même temps, YOUPI je pouvais pas rêver mieux. Au revoir dignité. J’ai eu la chance de pouvoir avoir une équipe médicale parfaite au petits soins avec la seule jeune du service. Des copines qui s’occupent de mon chat et de moi avec des snikers à gogo, des bonbons, même un bouquet de bonbons arrivé tout droit de Nice.

Jour de sortie :

Je peux enfin mettre les pieds au sol, je vais respirer du vrai air. Mais avant de partir discussion avec le cardiologue. Le lundi 16 quand j’ai fais ma première entrée aux urgences j’ai fais un infarctus pulmonaire que personne n’a pu voir… croire pour une fille aussi jeune. J’ai eu une embolie pulmonaire bilatérale. Comme a dit le médecin si je n’avais pas pris certaines initiatives le jour d’après c’était terminé pour moi.
Les causes de cette embolies pulmonaire sont vagues mais c’est l’accumulation de deux critères. Prise de pilule et long voyage qui a surement créer une phlébite ( caillot qui se crée au niveau des membres inférieurs et qui remonte jusque dans les artères pulmonaire, les poumons ne sont pas assez fournit en oxygène, sang = poumons qui nécroses = embolie pulmonaire ).

J’ai tenu à faire ce témoignage pour avertir des dangers que l’on ne soupçonne pas forcément.
Faites des test sanguin avant de prendre une pilule contraceptive !
Et ce n’est pas seulement par rapport à la fatigue au volant que l’on conseil de faire des pauses toutes les deux heures en voiture, il faut bouger pour éviter une phlébite que ce soit en train, en avion en bus !

Merci de m’avoir lu et prenaient soin de vous, écoutez votre corps quand il vous dit stop.