En lisant vos témoignages, je me décide à faire part de ma propre expérience.
Il y a deux ans jour pour jour, j’ai eu une embolie pulmonaire très grave accompagné d’une phlébite à la jambe droite. J’ai failli y passer. Je me rappelle parfaitement ce qui m’était arrivé ce jour-là.
Je me rendais à un rendez-vous lorsque je me suis senti essoufflée, nauséeuse et j’avais une douleur à la tête. J’étais dans un bus, il y avait du monde et j’avais chaud. J’étais terriblement mal. J’avais mis cela sur le compte que j’e n’avais pas déjeuner une peu plus tôt. Je suis descendue tremblante et encore plus mal. Je n’arrivais plus à marcher, ni a rester debout. Je me suis rendu à une pharmacie pour demander conseil, mais rien n’y fait, ils ne savent pas ce qui m’arrivais. J’avais du mal à articuler et mon coeur s’emballais à chacun de mes mouvements. Je suis obligé de marcher lentement, très lentement. Je voulais rentrer chez moi pour me reposer. Je ne cessais pas de me répéter « ça va aller, tu as juste trop couru pour attraper ton bus ». Mais non, ce n’était pas ça.
Je fini par me rendre chez le médecin. Il voit ma situation et le verdict tombe : je fais une embolie pulmonaire et chaque pas que je faisais me menais à la mort. Je fini par entrer en urgence à l’hôpital et après plusieurs heures d’attentes, le résultat est le suivant : mon cas s’est aggravé. J’ai plusieurs de gros cailloux de sang dans les deux poumons et si j’étais rentrée chez moi, je n’aurais jamais vu le lendemain… Et le pire, c’était de savoir que j’avais développé une phlébite. Whoua! J’avais la totale.
J’ai passé deux semaines à l’hôpital, sans bouger, clouée dans un lit à recevoir des médicament pour réduire les cailloux de sang. Je subissait des prises de sang deux fois par jours. Je ne recevais que très peu de visite car je vis loin de ma famille. J’ai subit une batterie de test. Je ne fume pas, je fais quelques heures de marche par semaine mais je prenais la pilule. Je ne me rappelle plus des noms vu que depuis mes 19 ans, j’ai changé au moins 3 fois de contraception (dont un était générique). Les médecins n’étaient pas convaincu que ça provenait de la pilule. Ils m’ont dit que ça venait de mon poids, de mon manque d’activité et que c’était génétique. J’y ai cru…
Une fois sortie, j’ai fini par sombrer dans la dépression durant un an. Impossible de me relever. Je pleurais souvent, je ne vivais plus, je prenais tout pour moi. J’avais frôlé la mort, j’avais peur. Je n’arrivais plus à poser des mots sur mon mal être, je n’arrivais plus à parler correctement, ni à réfléchir. Ce qui me restait d’intacte : c’était l’écriture et encore… ce n’était pas facile et ce jusqu’à maintenant. J’ai dû consulter un psychiatre.
Aujourd’hui encore, j’ai peur de subir de nouveau l’embolie pulmonaire et la phlébite. Je me surveille tout le temps, dès que j’ai un symptôme, je deviens parano. En ce moment, j’ai des douleurs aux jambes, j’ai fait des analyses mais rien n’apparaît, aucune séquelle. Même si j’en parle pas à ma famille, j’ai toujours cette crainte et j’en pleure par moment.
Voilà mon histoire. Grâce à la télévision, je sais que je ne suis pas seule. C’est comme cela que j’ai connu votre association et que je me donne le courage d’en parler ouvertement.
Merci,
Leatitia