15 août 2018 : je fête mes 18 ans en famille.
16 août 2018 : je suis admise aux urgences pour une embolie pulmonaire bilatérale.

Sportive et non-fumeuse, j’avais subi une chirurgie des ligaments croisés trois mois plus tôt et prenais la pilule Optidril 30 depuis deux mois. J’ai ressenti une difficulté respiratoire pour la première fois au matin du 15 août. Dans l’effervescence des préparatifs, on a tous cru à une fatigue passagère. D’ailleurs, attablée une bonne partie de la journée, je n’ai plus senti cette gêne.

Le 16 août, affairée à préparer mon départ en vacances prévu le lendemain, je me suis retrouvée anormalement essoufflée après avoir monté quelques marches seulement. Inquiet, mon copain a sollicité l’avis d’une connaissance, spécialisée en cardiologie, qui n’a pas tardé à soupçonner une embolie et m’a intimé de me rendre aux urgences immédiatement.

A peine admise et après une prise de sang, l’embolie pulmonaire bilatérale était mise à jour. J’avais interdiction de me lever : si un caillot migrait, je pouvais mourir. Là. Maintenant.

Hospitalisée douze jours, je suis sortie avec un traitement anticoagulant pour six mois et la découverte d’une mutation du facteur V Leiden, inconnue jusqu’alors bien qu’héréditaire.

Au printemps 2020, la sédentarité due au confinement a ravivé un début d’embolie et le traitement anticoagulant à vie s’est imposé.

Je ne m’apitoie pas sur mon sort mais je sais qu’à l’avenir, il faudra redoubler de vigilance en cas de trajet prolongé ou de grossesse.