Le 11 février 2018. Cela faisait 6 mois que je prenais Optidril, une pilule de 2ème génération. Je l’ai prise dans l’optique d’apaiser mes douleurs liées aux règles.

Le 11 février, je suis chez moi, je me lève pour prendre un petit déjeuner. Je traverse mon appartement. Mais voilà que je sens que mon corps ne tient plus. Je parviens tout juste à atteindre mon canapé. Je m’allonge le temps que le malaise passe. C’est à ce moment que je ressens les premières douleurs thoraciques, au niveau du sternum. Je suis prise de bouffées de chaleur. Je me repose le temps que la douleur parte. Je me sens globalement mieux au cours de la journée. Ce n’est que le soir que les douleurs réapparaissent. 

Le lendemain, la douleur ne cesse des faire des va et vient. Je me rends chez mon médecin à pied. Il est à 5 minutes de chez moi. Mais voilà qu’au bout de 2 minutes de marche, je dois m’arrêter. Je suis à bout de souffle. Et c’est là que je comprends que quelque chose cloche.

Mon tour arrive, j’explique à mon médecin ce qui m’arrive. Il prend mon pouls, je suis en tachycardie. Il me redirige vers les urgences. Là bas, on me pose des questions sur mes antécédents médicaux et familiaux. On me prélève du sang. Je finis par passer un scanner des poumons. Et le résultat tombe. Embolie pulmonaire proximale bilatérale.

Je passe alors 8 jours à l’hôpital. Au fil du temps je me sens mieux, les douleurs partent, mon cœur finit par reprendre un rythme normal. Cependant à cette embolie pulmonaire s’est ajoutée une anémie et une hépatite (probablement médicamenteuse, elle aussi due à la pilule).

Je ne suis pas fumeuse, je ne possède pas de facteur génétique favorisant la coagulation. Je n’ai pas d’antécédent médical pouvant justifier l’embolie. Aucune personne de ma famille n’a connu d’accident thromboembolique. Seule ma pilule de deuxième génération a causé l’embolie pulmonaire.

J’ai pris l’anticoagulant oral xarelto pendant 3 mois. Environ un mois après son arrêt, en juin, j’ai à nouveau ressenti des douleurs thoraciques. Au même endroit qu’en février. Mais bien heureusement ce n’était pas une récidive. Cependant la douleur ne cesse de faire des va et vient… difficile d’oublier avec cela.