Bonjour à tous,
Ce lundi 29 avril, le diagnostic tombe: embolie pulmonaire bilatérale.
Les symptômes avant l’annonce:
Cela a commencé samedi au matin, une douleur à la fois familière mais persistante et plus intense. Je pense à une douleur intercostale et qu’avec un peu de repos, cela passerait. Seulement, la douleur est intense et ne s’interrompt pas. Elle passe du côté gauche, depuis la mâchoire, en passant par l’épaule jusque dans le bas du dos. Le point le plus douloureux se situe sous le sein gauche et cela provoque une gêne à la respiration.
A chaque inspiration, mon souffle est coupé/limité. Au fil de la journée, certaines positions (assises ou allongées) deviennent compliquées et intensifient la douleur . Il est difficile de se mettre à gauche, alors je m’allonge à droite du mieux que je peux. Malgré le repos de la journée, cela ne passe pas. Au soir, je me suis dit: « Je vais attendre demain, voir comment ça évolue. Puis je n’ai pas d’autres symptômes. »
2h30 du matin, on est dimanche et la douleur est venue me réveiller. Cela devient compliqué de pouvoir bouger et de trouver une position confortable. Deux heures plus tard, je retrouve le sommeil.
Au matin, les douleurs sont toujours présentes et pour ne rien gâcher, un rhume s’ajoute à ça. Je me dis que le cumul de fatigue doit pour le coup fatigué mon corps. Je me sens dans le vague, mais je me dis « il faut sortir, prendre l’air, ça fait du bien ». Descendre les deux étages ressemblent à parcourir de plusieurs kilomètres. Les moindres vibrations/percutions sur le sol me font ressentir la douleur. Petite escapade en voiture, visite et retour. Monter l’escalier, compliqué, marcher aussi devient compliqué….
2h30 au lundi, une douleur intense et brutale me tire de mon sommeil. Je commence un peu à paniquer et j’ai dû mal à trouver une position agréable que cela soit, assis, debout, allongé. 10H, je me résous à me rendre aux urgences.
Les urgences et le diagnostic:
La prise en charge aux urgences se fait rapidement. On m’installe et on me fait passer un ECG. Rapidement, le docteur m’ausculte et veut exclure plusieurs pistes surtout celle de l’embolie pulmonaire. Prise de sange, pose d’un cathéter pour les antalgiques. Cela a soulagé les douleurs. Puis l’attente. « On va vous faire passer un angioscanner ». Il cherche à confirmer le diagnostic.
Au scanner, injection d’un produit qui procure une sensation de chaleur et de s’uriner dessus. Il est environ 19h quand on me confirme l’embolie pulmonaire bilatérale. Je ne comprends pas trop ce que c’est et encore moins la gravité que cela représente et je ne comprends pas le fait de devoir rester allongée et de bouger le moins possible.
L’infirmière m’explique alors « vous avez un caillot. Il peut bouger et aller au cœur ou au cerveau et là les vaisseaux sont plus fins. Vous ne pensiez pas que cela était aussi grave? ». Non, à 30 ans, je pensais pas avoir quelque chose comme ça. 1er injection d’anticoagulant.
Départ pour l’Hôpital Georges Pompidou. Nouvelle équipe, brancher pour la prise des constantes. La fatigue, l’angoisse de la journée, l’annone du diagnostic….la journée devient longue mais je me sens toujours dans le vague. 23h:Le docteur m’annonce des nouvelles plutôt réjouissantes (pour la suite). Il m’explique que la cause est sans doute liée à ma pilule, Leeloo. Interdiction de prendre des œstrogènes à vie. Mon hospitalisation sur le service aura été de moins de 48h . Des soins ambulatoires sont mis en place avec un suivi régulier.
Début de convalescence:
Les douleurs sont faibles et reviennent ponctuellement. Une grosse lenteur et de la fatigue. Mais que cela est agréable de retrouver de la mobilité et son chez soi!
Désormais, je pense informer et en quelque sorte faire un peu de prévention auprès de mon entourage, de mes connaissances, sur les risques liés à la prise d’une pilule et sur les douleurs thoraciques, qui ne sont pas à prendre à la légère.
Bon courage à ceux et celles qui peuvent vivre cette situation.
Merci aux différentes équipes médicales qui ont fait preuve de sérieux et de bienveillance.