Sportive de 38 ans, je mène une vie saine et équilibrée. Pourtant un soir du samedi 29 septembre 2012, tout commence à basculer. J'ai soudai très mal au côté droit, sous les côtes, une douleur comparable à un gros point de coté qui ne passe pas. Je mets ça sur le compte de la fatigue musculaire et du stress. Je m'en inquiète pas plus. Le lendemain, la douleur est toujours aussi vive et
tenace. Je décide malgré tout d'aller faire un triathlon prévu. Je souffre comme jamais et termine l'épreuve à bout de souffle, rongée par les douleurs. Le soir, à bout de souffle et ayant du mal à respirer, j'appelle SOS médecins. Celui-ci m'administre une piqûre de cortisone pour calmer la douleur et me dit d'aller aux urgences si j'ai toujours mal dans une heure. Prise d'une violente crise telle si on me donnait des coups de poignards, je file aux urgences. Là bas, ils se veulent rassurer et me laisse repartir en me disant que c'est le stress et peut âtre un zona ??!!!


Le lundi, après avoir vu mon généraliste, je passe une radio des poumons et des cotes.. Tout est flou tout comme le diagnostic: fissure de cotes ? Déchirement inter-costal ? Le mystère reste entier. En attendant, au fil des jours, les douleurs s'intensifient et se diffusent sur tout le corps en particulier au niveau des cotes et de la poitrine. même Chaque inspiration est un calvaire. Je dors peu la nuit
car le fait d'être allongé est une torture. Mon mollet droit me fait mal mais peut être ce sont les courbatures de sport ? Je suis même fiévreuse ….mais on se veut rassurant. Pourtant, en fin de semaine, je décide de retourner voir mon médecin face à mon état. Celui-ci décide de me refaire des radios et me prescrit une analyse de sang. Les résultats de l'analyse tombent : inflammation et taux de d-dimères très élevés. Je n'ai pas à m'inquiète me dit-on, je suis dans un état inflammatoire. Pourtant, le lundi quand je passe la radio, le diagnostic est différent : aucune trace de fissure de cote mais un épanchement pleural. Je retourne voir mon médecin et là tout s'accélère.. Il décide de me faire hospitaliser afin que je puisse passer des examens supplémentaires.


Le mercredi, je rentre à l'hôpital mais pour eux j'ai rien d'alarmant en apparence.. je suis ni rouge ni bleue…!!! Je devrais passer des examens dans quelques jours mais rien ne presse.Le jeudi 11 octobre , une place se libère en scintigraphie, et le verdict tombe ; embolie pulmonaire bilatérale. Les médecins sont étonnés. Je mène une vie normale et suis sportive. Je reste 8 jours à l'hôpital. Pour eux, si on écarte tout facteur génétique, la pilule pourrait être la cause de mon embolie. Je prends jasminelle depuis septembre 2008. celle-ci m' été prescrite par un gynécologue. Il m'en avait parlé en bien m'affirmant que les effets secondaires étaient mineures contrairement aux autres. Après des analyses de sang à n'en plus finir, aucun facteur génétique ne semble être mis en cause (il m'en reste à faire quelques unes compte tenu que je suis sous traitement. Mon seul facteur risque est la pilule..J'avais des doutes jusqu'à ce que les médias parlent des dangers des pilules de 3ène et 4ème génération. Là j'ai compris que la pilule m'avait causé une embolie pulmonaire.


Depuis mon embolie, je suis sous AVK, previscan puis xarelto. Et surtout, je ne suis plus la même personne active et dynamique qu'auparavant. J'ai perdu mon énergie Je reste très fatiguée et m'essouffle vite. Monter les escaliers est devenu un sport pour moi. Et pourtant, rappelons le, je suis sportive à la base..J'ai souvent des douleurs thoraciques, des baisses de tension, les mains engourdies.. J'ai parfois même des confusions de langage (je ne trouve plus les mots, oublie des choses..).


Le moral fluctue selon les jours mais j'essaie de ne pas le montrer. Les jours se suivent, les prises de médicaments aussi et les douleurs aussi. Je dois patienter jusqu'au mois de mai pour de nouveaux examens et savoir si je peux ou pas arrêter les anti coagulants. En attendant, je vais prendre mon mal en patience, faire ce qu'il faut pour me rétablir, prendre du mieux possible les nouvelles contraintes liées et continuer ma route.


Mais surtout je souhaite rejoindre le collectif de celles et ceux qui ont porté plainte contre les pilules des 3eme et 4 ème générations et prouver que ce sont des dangers pour notre santé.