Je m’appelle Marie j’ai 23 ans.
Il y a qq mois je reviens d’une semaine de vacances au ski avec une « gêne » au niveau du mollet gauche et derrière l’articulation du genou juste au dessus. C’était douloureux mais supportable.
Pensant que c’était dû a ma semaine de sport (je n’en fait pas bcp habituellement), je n’ai pas immédiatement été voir le médecin. Une semaine après la douleur était tjrs là. Je vais chez mon médecin traitant.

Je lui explique que je reviens du ski, ou j’ai mal etc … il m’osculte et me diagnostique une tendinite (j’avais du mal a tendre la jambe). Donc il me donne des anti-inflamatoires oraux et une crème pour me soigner.
Je les prends pendant qq jours, ne voyant aucune améliorations j’ai arrêté.

Un soir en sortant d’une douche bien chaude, ma jambe avait énormément gonflé, cela m’a inquiété mais elle s’est dégonflé un peu ensuite. Je suis qd même allée voir un médecin le lendemain (pas mon médecin traitant).
Je lui explique aussi que j’ai déjà consulté et pris des anti-inflamatoires.
Elle m’osculte et appui très fort à l’endroit ou j’avais mal au point de me faire pleurer.
Elle confirme la tendinite en constatant que celle-ci était persistante et très douloureuse.
Du coup elle me prescrit une echographie du « genou » et une paire de bequilles pour éviter d’appuyer dessus au maximum
+ qq jours d’arret maladie + encore des anti-inflamatoires
La veille de ma reprise, je vais faire mon échographie, le médecin ne comprends pas pourquoi je boîte, il ne voit rien à la radio, il suppose un claquage. Quand je lui évoque mon gonflement, il le constate et emet l’hypothese d’un « possible » problème vasculaire mais ne le mentionnera même pas dans son compte-rendu écrit.
Déçue, car je sentais qd même que qq chose n’allait pas, je rentre chez moi bredouille.

Le lendemain je me traîne difficilement jusque la gare pour prendre le train vers mon travail.
Le train a une demie-heure de retard, j’attends pendant ce temps debout sur le quai.

Enfin arrivée au boulot, je discute à la pause avec une collègue, je lui explique que j’ai tjrs mal et que ma jambe est tjrs gonflée. C’est la que j’entends pour la 1ere fois le mot « phlébite » elle m’explique ce que c’est et les complications qui peuvent en découler > embolie pulmonaire > arrêt cardiaque.
Elle m’a fait peur, j’appelle donc ma mère qui passe chez mon médecin traitant en lui expliquant que l’on soupçonne la phlébite. Le matin même je vais chez mon médecin qui me recoit tout de suite.
Après un rapide examen il m’envoit directement chez une phlébologue dans l’après-midi.

Chez la phlébologue, je fais un doppler, lorsqu’elle pose l’appareil en haut de ma cuisse, elle me dit qu’elle est étonnée car elle a deja l’impression de me faire mal vu mes grimaces. Quelques secondes plus tard elle dit que ca ne m’étonne pas car j’ai une grosse thrombose dès le début de la cuisse jusqu’à ma cheville. (en fait je suis même persuadée que le deuxième médecin que j’ai vu et qui a appuyé très fort derrière mon genou, a déplacé le caillot et l’a fait remonter).
Ma jambe toute entière était bouchée, elle n’a jamais vu ca : c’est à dire de l’extérieur ma jambe n’est ni bleu ni rouge elle présente juste un petit gonflement et le mollet n’est pas souple.
Elle me fait immédiatement une piqure d’héparine et m’explique que je suis a la limite de l’hospitalisation.
Elle m’interdit de rentrer chez moi en train, je vais donc rester chez ma mère : immobilité et piqure d’héparine dans le ventre pendant 10 jours et relais après avec le préviscan pendant 6 mois.

J’ai mis 3 mois a dissoudre tous les caillots (6 semaines d’arret maladie). Et récemment, lors de ma visite de contrôle elle m’a proposé de commencer a faire des tests sanguins pour comprendre pourquoi c’est arrivé (on ne fait pas de phlébite sans raison apparente, surtout a 23 ans). J’ai donc finalement une résistance à la protéine C activée et une mutation du facteur V de leiden.

J’ai pris la pilule pendant 7 ans et c’est surement l’élément déclencheur. Je n’aurai jamais du prendre ce type de contraception. Aujourd’hui je ne prends plus la pilule, je suis encore sous préviscan, on ma dit que je pouvais prendre « cerazette » mais j’ai du mal a redonner confiance au médecins :
J’en ai vu 3 différents qui sont tous passés a côté !

Je n’ai jamais eu de problème de santé grave, dans ma famille il n’y a pas d’antécédents de problèmes vasculaires…
Je m’étais dis que rien n’aurait pu me faire éviter d’avoir une phlébite.
Mais en fait si : la pilule a tout déclenché.
Et pourtant : la gynécologue qui me l’a prescrit n’a pas demandé si j’avais des antécédents familiaux (dans mon cas ca n’aurait rien changé) et je n’ai pas non plus fait de prise de sang (pour moi l’ensemble des examens que j’ai fait récemment m’a tout de même coûté 130 euros non remboursés).

En lisant les témoignages du site, je ne peux qu’éprouver bcp de compassion pour les familles qui ont perdu lun proche a cause de ça.
C’est pourquoi je suis sensible à cette cause qui est devenu la votre suite à un drame.
Je pense aussi que l’on devrait + sensibiliser les jeunes filles sur les risques liés à la pilule.