J’ai rejoint l’AVEP car j’ai été victime d’une embolie pulmonaire en juin 2006. Cette embolie a eu lieu à la suite d’une prescription de la pilule DIANE 35 par mon médecin traitant, pour régler certains problèmes de l’adolescence, à savoir règles irrégulières et acné.

Je suis également porteuse du facteur 2 (mutation homozygote) et suis actuellement sous traitement antivitamine K et ce, depuis mon embolie pulmonaire.

Voici mon histoire :

Environ 2 mois après le début de la prise de DIANE 35, j’ai commencé à ressentir un essoufflement important à chaque effort que je faisait. Je n’avais pas du tout fait le lien avec la pilule, et mettais cet essoufflement sur le compte de la fatigue et de la chaleur.
Un soir, 2 ou 3 semaines après ce constat, j’ai fait un premier malaise. Au début, des étourdissements et des palpitations au cœur, puis une perte de connaissance et plus tard des vomissements.
Après cet épisode, je me suis couchée en me disant que j’étais exténuée et que je verrai comment je me sentirai le lendemain.

Le lendemain, étant reposée et plutôt bien, je me suis risquée à sortir de chez moi. Quelques minutes plus tard, j’ai fait un nouveau malaise duquel je n’ai pas réussi à me relever comme la veille. Des passants se sont inquiétés et ont appelé les pompiers.
Arrivée à l’hôpital, les médecins ont cherché ce que je pouvais avoir pendant une bonne heure et demi, jusqu’à me faire un scanner, qui a révéler une embolie pulmonaire massive bipolaire et un caillot dans la veine cave. Trois jours en réanimation et trois semaines en médecine interne ont suffit à me remettre d’aplomb, heureusement.

J’ai ensuite commencer le suivi de mon traitement. Étant en vacances pendant l’été, j’ai vu une autre médecin, qui m’a dit que j’étais le quatrième cas de thrombose suite à la prise d’une pilule, qu’elle voyait dans l’année, et qu’elle me conseillait de faire une déclaration de vigilance pharmaceutique, pour la pilule DIANE 35.
Je suis donc allée à mon retour chez le médecin traitant, qui m’a tout simplement répondu que cette démarche n’était pas nécessaire et qu’il ne ferait pas cette déclaration. La cause de ce refus était que la pilule n’était pas le seul facteur qui avait entrainé mon problème de santé. J’en ai ensuite parlé au médecin qui m’avait prise en charge à l’hôpital, mais celui-ci a tenu exactement le même discours.

Plus tard, je faisait partie des jeunes filles qui dialoguaient sur les forums, donnant conseils et avertissements sur cette pilule. Car il y a belle et bien un risque à courir, quand on se la fait prescrire, qu’on ait des facteurs génétiques aggravant ou pas !

Bon courage à tous ceux que nos témoignages interpellent.