En 2009, j’avais 24 ans. Je prenais la pilule Méliane depuis quelques mois.
C’était l’été, j’étais en vacances, il faisait chaud. J’avais l’habitude de courir le long des quais, lorsqu’un jour, au bout de deux minutes de footing, j’ai le souffle complètement coupé. Impossible de respirer. Je panique, je ne comprends pas ce qui m’arrive. J’ai déjeuné avant de partir, je ne fume pas, ne bois pas, je n’ai aucun problème de santé. Je mets un bon quart d’heure avant de revenir à un rythme normal et de rentrer chez moi au bout de la rue.
Je reste tranquille toute la journée et me dis que ça va passer, que c’est peut être à cause de la chaleur ou que je fais de l’asthme… je ne suis pas hypocondriaque et essaie d’expliquer cela d’une façon ou d’une autre.
Puis au cours des jours suivants, je me rends compte que dès que je monte sur un tabouret pour attraper quelque chose en hauteur je suis fatiguée, monter des escaliers m’épuisent. Je suis éreintée pour un rien. J’ai l’impression d’être une vieille dame de 80 ans. Je n’ai aucune douleur, pas de fièvre, rien qui indique quelque chose d’alarmant.
Puis, un soir en sortant du cinéma, il y avait une bonne trentaine de marches à monter pour sortir de la salle, et en les voyant, je me dis que jamais je n’y arriverais.
Je me decide à aller voir mon médecin, qui me fait un électro-cardiogramme, et qui ne trouve rien au coeur. Mais il me dit d’aller aux urgences, car ce n’est pas normal ce que j’ai. Aux urgences, on me fait un scanner qui révèle une embolie pulmonaire bi-latéral, c’est à dire que les deux artères sont complètement bouchées.
Je suis restée deux semaines sans savoir que j’avais un grave problème, et que j’aurais pu mourir.
Une semaine de soins intensifs à l’hôpital sans pouvoir me lever, des anticoagulants pendant 6 mois, des bas de contentions qui sont une véritable torture (surtout en plein été!)
Et aucune explication sur les causes de cette embolie. A part celle que j’ai donné en disant que ma mère avant déjà fait des phlébites.
Jamais l’hôpital n’a fait de rapprochement avec la pilule, alors que je n’ai pas fait de phlébites ou de long déplacements en avion…
Je n’ai jamais fait de prise de sang avant une prescription de la pilule et j’ai toujours dit que ma mère avait fait des phlébites.
Alors je ne comprends pas qu’on met prescrit ce genre de pilule. Si les médecins savent qu’il y a des risquent?
Aujourd’hui, des check up régulier avec un phlébologue, interdiction de prendre une pilule, et probablement des complications pendant une grossesse…
C’est en voyant ces jeunes femmes décédées ou qui ont fait des AVC en ayant pris des pilules de 3ème et 4ème générations que j’ai compris d’où mon mal venait … et c’est une HONTE d’attendre qu’il y est des morts pour faire remonter une informations. Et les risquent sont minimisés par les médecins.
Il faut se faire entendre et faire interdire à la vente ces pilules.