Témoignage Anonyme
J’ai 23 ans, nous sommes en début d’année 2012 et je débute dans la vie active: un métier nécéssitant de beaucoup voyager, je suis ce jour là à l’autre bout de la France. Cela fait quelques jours que je ressent comme un petit pincement dans la poitrine, qui me font mal lorsque je rie, et qui m’empechent de prendre une grande respiration. Je me dis à ce moment que cela doit être une côte déplacée ou une douleur intercostale: pas de quoi s’alarmer.

Je pars donc pour mon déplacement professionnel. Sur le terrain je lutte pour suivre la cadence, je suis essoufflée et cette fichue douleur ne passe pas… La nuit, impossible de dormir mes poumons me brulent aucune position ne me permet de tenir plus de 5 minutes allongée, je passe donc le reste de la nuit assise sur mon lit à attendre. Je tiens encore une journée ainsi, puis le retour chez moi s’annonce: ce sera l’avion. Pas de souci pour moi à premiere vue. J’arrive enfin a destination et me décide à aller aux urgences, je ne peux pas penser passer encore une nuit comme la dernière, la douleur ne s’atténue pas.

Il est 1h du matin quand j’atteris aux urgences. A partir de ce moment tout bascule, on soupconne une « embolie pulmonaire ». Ha. Je ne connais absolument rien à cela je ne vois pas du tout ce que c’est, mais je me dis qu’avec un bon médicament je serai bientot sur pieds. Je passe un scanner le lendemain matin qui confirme une embolie pulmonaire… et qui en trouve également la cause: un caillot de sang bouche ma veine cave sur plus de 7 cm, et peut remonter au coeur à tout moment: c’est une thrombose veineuse.

2 choix s’offrent à moi: ne rien faire et espérer que le caillot se « stabilise » ce qui induit une vie gachée à ne rien pouvoir faire, et à vivre dans l’angoisse avec ce caillot en moi … ou opérer en espérant enlever le caillot. J’opte pour la deuxieme solution. J’ai aujourd’hui une balafre de plus de 15 cm sur le ventre, je suis sous préviscan qui me fait perdre mes cheveux, je dois porter des bas de contention toute la journée pour éviter tout récidive.

Et pourtant, j’ai eu beaucoup de chance.